Entreprendre, c’est avant tout offrir une solution à un problème. Mais quelles sont les démarches pour créer une entreprise ? Il est possible de résumer ces démarches de création d’une entreprise en 6 étapes.
Faire une étude de marché
Quand l’idée est aboutie et que le futur entrepreneur dispose des connaissances et compétences dans le domaine, celui-ci effectue, en premier lieu, une étude de marché. L’étude de marché va permettre une vérification de la faisabilité du projet. C’est à dire s’assurer que le produit ou le service possède un marché viable et que l’entreprise sera prospère dans le temps. Cette étude permet de connaître les concurrents et de cerner les besoins des clients. Cela permet d’adapter potentiellement le produit ou le service aux besoins du moment du public et de la zone de distribution concernée. C’est l’assurance d’offrir ainsi une réelle valeur ajoutée. L’étude de marché octroie aussi une vision général des facteurs susceptible d’influencer positivement ou négativement la croissance d’un marché, à court et moyen terme (par exemple une nouvelle législation, une pénurie de matière première, etc.). Cette analyse du marché offre de plus les informations indispensables pour cibler un type de clientèle si nécessaire et évaluer le meilleur circuit de distribution.
Grâce à cette première étape, l’entrepreneur peut établir une stratégie générale. Il peut définir, selon les ressources disponibles et sa situation, le positionnement le plus adapté à effectuer sur le marché, en terme de prix, de services, de spécialisation, etc.
Faire un business plan
Grâce aux informations de l’étude de marché, il est possible de faire un business plan précis et fiable. Le business plan permet d’évaluer les couts et la rentabilité dans le temps de l’activité de l’entreprise. Le business plan définit le concept de base et les modalités de rentabilité de l’entreprise. C’est à dire, « comment », « avec quels partenaires », « à partir de quand » et « dans quelle mesure » l’entreprise fait un bénéfice.
Ce business plan donne une visibilité sur les capitaux nécessaires pour démarrer le projet. Il donne une idée claire de la valeur du service proposé, son moyen d’être acheminé vers les clients, les perspectives de régime fiscal, les divers couts de fonctionnement et la rentabilité attendue.
Le détail et la qualité du business plan sont très utiles dans l’étape de recherche de financement.
Tester l’idée d’entreprise et son produit
Tester l’idée rapidement dans le monde réel, et se mettre en situation sur une petite échelle de clients, permet d’affiner le projet et de donner un poids argumentaire supplémentaire au business plan. Quand les tests donnent de bons résultats, cela rassure sur la viabilité du projet en cas de doutes, et cela offre un entrainement à la gestion. De plus, c’est le bon moyen de recevoir une aide d’entrepreneurs expérimentés en faisant appel à des structures adaptées aux tests comme la couveuse, la coopérative d’activité et d’emploi, l’incubateur ou la pépinière d’entreprises. Ces structures proposent des accompagnements et des suivis personnalisés pour les entrepreneurs.
Financer le projet d’entreprise
Un bon business plan est très utile pour convaincre des partenaires, les divers acteurs financiers et investisseurs, de la faisabilité du projet et des bénéfices futurs attendus. L’entrepreneur peut se tourner vers des prêts d’honneur à taux zéro, des emprunts bancaires, le crowdfunding appelé aussi financement participatif, ou encore des investisseurs au capital social de l’entreprise.
Par ailleurs, plusieurs aides à la création d’entreprise existent. Elles sont octroyées selon le projet et la situation de l’entrepreneur. Par exemple l’ACRE et ARCE, sont orienté vers la création et la reprise d’entreprise. Il existe aussi le CAPE ou Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise, ou encore des aides à l’innovation. Il est également envisageable de se tourner vers certains concours et prix de création d’entreprise qui proposent généralement des bourses et offrent d’intégrer leurs incubateurs
Définir le statut juridique
Le choix du statut juridique est une étape importante, car ce choix a des répercussions pour l’entrepreneur, en ce qui concerne son patrimoine et la fiscalité. Plusieurs possibilités sont proposées et le choix est à évaluer en fonction de chaque situation. Un entrepreneur qui crée seul son entreprise devra opter soit pour l’entreprise individuelle, c’est-à-dire une personne agissant en son nom propre. Soit pour une société (EURL, SASU) qui dans ce cas possèdera une personnalité juridique. En ce qui concerne l’entreprise individuelle, l’entrepreneur peut faire le choix d’un régime de micro-entrepreneur appelé aussi auto-entreprise, ou un régime d’entreprise individuelle classique.
Si l’entrepreneur dispose d’associés, différentes possibilités de sociétés sont possibles : SAS, SARL, etc.
Immatriculer l’entreprise
Une fois le statut juridique déterminé, l’entrepreneur a le devoir d’immatriculer son entreprise. Il le fait auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE), grâce à un formulaire en ligne. De cette façon, l’entreprise récupère un numéro d’identification qui lui est propre, qui se nomme numéro SIREN.
En fonction de la nature de l’entreprise créée, il peut être nécessaire d’ouvrir un compte bancaire professionnel, ou encore de souscrire à certaines assurances.
Une fois l’entreprise créée, il reste à établir un système de facturation pour facilité la comptabilité.